Plusieurs signaux encourageants viennent éclairer le marché immobilier en cette rentrée 2024 : des taux d’intérêt en baisse, à 3,62 %1 quand ils culminaient à 4,21 % il y a moins d’un an ; des annonces de la Banque Centrale Européenne laissant entrevoir une nouvelle baisse de ses taux directeurs d’ici à la fin de l’année ; enfin, une production de crédits qui atteint son plus haut niveau depuis mai 2023, avec 11,3 milliards d’euros accordés en juillet2 . À ce contexte favorable s’ajoute la traditionnelle période de rentrée, propice aux nouveaux projets immobiliers, qu’il s’agisse de déménagements, d’investissements locatifs ou de premiers achats. Les transactions enregistrent ainsi une hausse logique de 2,5 %, confirmant la tendance timide de +0,9 % observée à la fin du premier semestre. Cependant, il serait prématuré de se réjouir pleinement. Bien que le marché affiche des signes de reprise, rien ne garantit que cette tendance sera durable, surtout face à l’inflation persistante et aux incertitudes économiques qui demeurent omniprésentes. DES ACHETEURS MOBILISÉS Après un premier trimestre en demi-teinte, suivi d’un second plus dynamique, la dissolution de l’Assemblée Nationale, puis les Jeux Olympiques ont temporairement figé le marché immobilier. À cette exception notable, la demande s’est montrée particulièrement réactive. Fin septembre, les intentions d’achat sont en hausse de 5 % et le mois de juillet s’est révélé excellent malgré les élections législatives, de même que la deuxième quinzaine d’août. En septembre, cette réalité ne se dément pas. La combinaison « baisse des prix/recul des taux d’intérêt/négociation » vient restituer du pouvoir d’achat aux acquéreurs, dont les projets sont de nouveau étudiés par les banques. De leur côté, les acheteurs reconfigurent leurs projets, acceptant de renoncer à quelques mètres carrés ou de s’éloigner de leur zone de prédilection, témoignant ainsi de leur motivation à conclure de nouveau des achats immobiliers. À Paris, la demande enregistre une hausse de 11 %. La capitale retrouve son statut de valeur sûre, concentrant des atouts majeurs, tels que l’emploi, les transports, les services publics ou encore l’éducation. De plus, les prix y ont nettement baissé, passant de 10 588 €/m2 en décembre 2021 à 9 488 €/m2 aujourd’hui. L’Île-de-France reste en revanche à la peine. La demande y recule encore de 1 % en raison de prix qui se sont insuffisamment ajustés, tandis que dans les autres régions françaises la demande suit la courbe nationale, en hausse de 5 %, sur fond de baisse des prix. En termes de typologie d’achat, l’intérêt se porte davantage sur les appartements, dont la demande augmente de 9 % contre 3 % seulement pour les maisons. Celles-ci sont en effet plus chères à l’achat, mais aussi en entretien, et généralement excentrées. Des critères pris en compte par les acquéreurs, surtout dans un contexte inflationniste. SOURCE : BILLET DE TENDANCES LAFORÊT – 3E TRIMESTRE 2024
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